A l’approche de la Toussaint, la Fédération Patronale Interprofessionnelle SDI lance un appel en faveur de ses membres fleuristes, traditionnellement victimes de ventes sauvages de fleurs le long des routes et aux abords des cimetières. Le SDI demande aux bourgmestres du pays de faire contrôler les vendeurs non déclarés par leur police communale.
Depuis plusieurs années, la conjoncture est difficile pour les fleuristes indépendants. En dehors de certains évènements familiaux (mariages, communions, décès…), leur activité se réduit de plus en plus à certaines dates particulières comme le 1er mai, la fête des mères, la Saint-Valentin …ou la Toussaint.
Cette dernière date est particulièrement attendue par les fleuristes de proximité. En effet, ce sont les ventes de bruyères, de chrysanthèmes et d’autres fleurs de circonstance qui leur permettent en effet de rentabiliser une dernière fois leurs activités avant l’arrivée de l’hiver.
Le SDI constate par ailleurs que les fleuristes souffrent de plus en plus de la concurrence de canaux de distribution alternatifs, comme la grande et moyenne distribution, les magasins de de bricolage, les marchés, les jardineries et les producteurs, qui cherchent tous leur à capter des parts de marché. De surcroît, nombre d’entre eux pratiquent des prix de gros et utilisent les fleurs comme produits d’appel à la Toussaint.
Parallèlement à cette conjoncture difficile, à la Toussaint, les fleuristes déplorent de devoir affronter la concurrence déloyale car non déclarée et non taxée des particuliers le long des routes et des cimetières.
Le SDI rappelle que des dispositions strictes règlementent les ventes sur la voie publique. Chaque vendeur est tenu de posséder une autorisation, de déclarer ses revenus, de payer des cotisations sociales et d’être immatriculé tant à la TVA qu’à la Banque Carrefour des Entreprises (BCE). Daniel Cauwel, Président du SDI et membre de Brupartners-Entrepreneurs Indépendants : « La concurrence sauvage de ces particuliers est d’autant plus préjudiciable aux fleuristes que, profitant de leur absence de paiement des loyers, des charges, des taxes et des cotisations qui incombent aux indépendants, ils peuvent se permettre de pratiquer des prix sur lesquels les fleuristes ne peuvent s’aligner ! »
Pour ces raisons, le SDI demande aux bourgmestres du pays de sensibiliser leurs services de police à la problématique des ventes sauvages de fleurs et de mettre à l’amende les contrevenants. Il en va de la survie des fleuristes traditionnels qui, rappelle le SDI, présentent de réels avantages pour les communes et leurs habitants en raison de leur implantation permanente, de leur proximité et de leur convivialité.
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