En 2022, les exportations de biens en valeur se sont accrues de 29,6% par rapport à l’année précédente. Les importations ont même progressé davantage, de 32,2%.

Ces taux de croissance robustes sur l’ensemble de l’année masquent toutefois un ralentissement en fin d’année : au dernier trimestre de 2022, les exportations n’ont augmenté que de 15,3% et les importations, de 9,2%, contre un rythme fluctuant entre 30 et 45% le reste de l’année.

En raison du récent recul des prix de l’énergie, les flux commerciaux des produits minéraux affichent un ralentissement significative : la croissance de leurs exportations, tournant autour de 250% pendant les mois d’été, est revenue à seulement 50% sur la période d’octobre à décembre, tandis que celle des importations est passée de 100% à 33% au cours de la même période. Depuis le pic de 123 dollars par baril atteint en juin 2022, le prix du pétrole de type Brent s’est replié presque tous les mois pour retomber à 81 dollars par baril en décembre ; le prix du gaz naturel est quant à lui revenu d’un pic de 49 euros par gigajoule en août à 31 euros en décembre.

L’évolution des importations de produits chimiques s’est même inscrite en territoire négatif au cours des trois derniers mois de 2022, et la croissance des exportations dans ce secteur, de 9,4% durant cette période, contraste aussi nettement avec la hausse d’environ 60% enregistrée en début d’année. Les échanges d’autres produits dont le prix est étroitement lié aux prix des matières premières, tels que les produits plastiques, les métaux communs et les pierres précieuses, ont également enregistré des taux de croissance négatifs en fin d’année.

Les échanges commerciaux des produits finis tels que le matériel de transport, les machines et le textile, se sont en revanche accélérés au dernier trimestre de 2022.