Les réactions négatives des citoyens contre le plan de circulation bruxellois Good Move sont nombreuses, comme on l’a encore vu cette nuit à Schaerbeek. Pour les commerçants et entreprises, les conséquences du plan sont également désastreuses. Certains d’entre eux envisagent même de cesser leurs activités ou de quitter la Région. Le SDI réclame le retrait du plan et le retour à la situation antérieure.

Good Move, c’est le nom du plan régional bruxellois de mobilité. Approuvé par le parlement bruxellois en mars 2020, il définit les grandes orientations de mobilité des 19 communes bruxelloises pour ces dix prochaines années. Il a été mis en place le 16 août 2022. Si son objectif est louable, à savoir améliorer le cadre de vie des Bruxellois, la Fédération Patronale Interprofessionnelle SDI constate cependant des effets très négatifs sur l’économie régionale.

La mobilité au sein de la Région bruxelloise constitue sans nul doute un enjeu majeur sur le plan économique, environnemental, social, sanitaire et énergétique. Or, deux mois après la mise en place du plan Good Move, le bilan tiré par le SDI est sans appel : il impacte de manière très négative l’activité économique de la région. De nombreux quartiers sont congestionnés et les embouteillages perturbent plusieurs points de passage. Les trajets sont allongés tant en distance qu’en temps. Les livraisons et le stationnement constituent un véritable casse-tête.

Résultat : une partie de la clientèle a déserté les commerces. Outre les clients bruxellois, la plupart des visiteurs d’un jour, venus de la périphérie, ont disparu. Ces clients rechignent en effet à se rendre dans la capitale, rebutés par la zone 30, l’interdiction de certains véhicules, les piétonniers élargis, le coût du parking, les travaux non coordonnés et la circulation en boucles avec ses sens interdits et ses filtres.

En résumé, le plan a des effets désastreux pour les commerçants et entrepreneurs qui réclament son retrait pur et simple. Le SDI soutient la demande de ses membres, soulignant l’ampleur du préjudice que ce plan occasionne aux entrepreneurs qui, au sortir de la crise du Covid, doivent faire face à la croissance démesurée des prix de l’énergie et à l’augmentation des salaires et du coût des matières premières.

Daniel Cauwel, Président du SDI et membre de Brupartners–Entrepreneurs Indépendants : « Nous sommes aujourd’hui plongés dans une crise économique sans précédent. Dans ce contexte, le plan Good Move est la goutte qui fait déborder le vase pour nombre d’entrepreneurs bruxellois qui menacent purement et simplement de quitter la Région, voire même de mettre la clé sous le paillasson ! »  

Dans ces conditions, le SDI demande instamment aux communes bruxelloises, chargées de mettre le plan en œuvre, de revenir sans aucun délai à la situation antérieure comme l’a récemment fait la commune d’Anderlecht.