La Fédération Patronale Interprofessionnelle SDI réclame la réouverture immédiate des commerces non essentiels. L’organisation avance 10 arguments incontournables qui justifient de procéder sans attendre au déconfinement commercial du pays.

Alors que la période des fêtes de fin d’année se profile à l’horizon, des milliers d’indépendants et de commerçants ne voient toujours aucune perspective concrète de sortie de crise. Pour nombre d’entre eux, cette situation est une réelle catastrophe car leurs réserves financières s’épuisent de jour en jour.

Le SDI lance donc un appel pressant aux autorités. La fédération a listé 10 arguments qui tendent tous sans exception vers une réouverture immédiate des commerces non essentiels :

1. Les commerçants sont prêts. Ils ont toujours suivi scrupuleusement les consignes et ont consenti d’importants investissements pour protéger leur personnel et leurs clients à la satisfaction de tous.

2. Le premier déconfinement n’a pas eu d’effet amplificateur de la crise sanitaire. Cela démontre à suffisance que la circulation du virus dans les commerces est marginale et que la réouverture n’aura pas de retombées négatives sur le chiffre des contaminations, ceci d’autant plus que les consommateurs sont aujourd’hui familiers avec les règles qui sont d’application dans les commerces.

3. Les commerces des pays voisins sont ouverts. Aujourd’hui, les clients n’ont que l’embarras du choix pour faire leur shopping : les Pays-Bas, l’Allemagne, le G-D Luxembourg et sans doute la France à partir de ce samedi… Le SDI rappelle que 50% de notre population habite à moins de 50 kilomètres d’une frontière et que la concurrence transfrontalière est une réalité qu’on ne peut plus nier.

4. De plus en plus de commerçants se rapprochent de la faillite. Leurs réserves financières s’épuisent. Selon Comeos, le secteur du commerce perd 100 millions EUR par jour, alors que la BNB relève de son côté que 18% des indépendants et 14% des patrons de PME jugent une faillite probable, voire très probable dans les semaines à venir…

5. Le moral des commerçants est au plus bas. Les suicides d’entrepreneurs commencent à se multiplier. Or, les aides psychologiques fonctionnent mal, les indépendants préférant traditionnellement rester seuls pour affronter leurs problèmes.

6. Plus la réouverture se fera tard, plus il y aura un risque de cohue dans les commerces et les galeries, avec une propagation accrue du virus.

7. Les promotions des plates-formes de vente en ligne ont rarement été aussi agressives. Elles portent un coup fatal à une série de commerces physiques qui auront le plus grand mal à se relever de la perte de chiffre d’affaires engendrée. La concurrence est telle que Bpost ne parvient plus à assurer la livraison des commandes. Avec la progression de l’e-commerce, le risque d’une déstructuration de nos commerces de proximité ne cesse de s’accentuer.

8. Le système du Click&collect n’est pas adapté aux petits commerces. Les indépendants et les TPE sont clairement défavorisés par rapport à la grande distribution car ils n’ont pas les moyens informatiques et financiers de mettre en place ce genre de système avec un minimum de rentabilité.

9. Les grandes surfaces ne jouent pas le jeu. Certaines autorisent le retrait en magasin de produits commandés à l’intérieur même de leur établissement.

10. Les commerces physiques de proximité doivent absolument être soutenus, particulièrement dans les centres-villes. En effet, ils constituent des acteurs essentiels pour redynamiser l’économie locale et assurer la continuité du lien social, surtout en période de fêtes.

Pour ces raisons, le SDI réclame la réouverture immédiate des commerces non essentiels ainsi que le maintien de toutes les aides aux entreprises, ceci afin d’éviter des tragédies et des nouveaux suicides d’entrepreneurs.