« Aujourd’hui plus que jamais, il y a en Belgique de quoi être furieux ! Austérité aberrante des budgets liés à la santé, gestion et commandes défaillantes des masques, sacrifice des personnes âgées en maisons de repos, succession de mesures et d’interdictions imprécises, communication confuse et contradictoire… les reproches que l’on peut adresser à nos gouvernants sont légion. Il suffit d’ouvrir un journal ou de regarder un JT pour s’apercevoir que la gestion de crise de notre pays souffre autant d’amateurisme que d’inefficacité !
Dans une entreprise privée, c’est bien simple, il y a longtemps que l’entreprise serait en faillite et que ses dirigeants auraient été licenciés pour fautes graves répétées !
Et tout cela ne serait rien si nos gouvernants se préoccupaient réellement de la population dans son ensemble. Or, à nouveau, il n’en est rien. Ils laissent en effet mourir en silence le million d’indépendants que compte notre pays, faisant mine de ne pas s’en rendre compte et se glorifiant des mesurettes adoptées pour « soutenir » certains d’entre eux. Or, ne nous y trompons pas, ces mesurettes ne sont que de la poudre aux yeux. Elles sont totalement insuffisantes, un indépendant sur trois n’y a pas accès et ceux qui ont la chance de pouvoir en bénéficier doivent littéralement mendier pour les obtenir.
Parmi les principales victimes de la crise, un nombre incalculable d’indépendants, de professions libérales, de PME et de petits commerces qui sont au bord de la faillite. Sans aucune rentrée financière, ils ont à peine de quoi nourrir leur famille et pendant ce temps, leurs charges ne cessent de s’accumuler. Sans exagérer, la majeure partie d’entre eux sont en train de mourir !
Aujourd’hui, alors que l’horizon du déconfinement se rapproche, la crainte de ne plus être à même de relancer leur activité est énorme. En effet, indépendamment des dettes accumulées, il est clair que le déconfinement sera à la fois long, difficile et coûteux et qu’une réelle reprise ne se fera pas avant de longs mois.
Pour permettre aux entreprises de survivre jusque-là, il faut évidemment plus qu’un simple moratoire sur les faillites ou qu’un report de dettes que la plupart des indépendants ne pourront de toute façon pas apurer, ni aujourd’hui ni demain, et ceci d’autant plus que les banques utilisent tous les prétextes possibles pour ne pas jouer le rôle de soutien auquel elles se sont pourtant engagées.
Alors je lance un cri d’alarme ! Il serait réellement criminel de continuer à fermer hypocritement les yeux et de laisser sombrer dans la faillite ces milliers d’indépendants et de commerçants innocents, victimes collatérales d’une crise que le gouvernement n’a pas vu venir et qu’il n’a pas été capable de gérer de manière efficace.
Aujourd’hui, le temps des demi-mesures politiciennes est dépassé. Les indépendants ont absolument besoin d’un programme ambitieux, comportant de nombreuses et importantes aides concrètes, afin de leur permettre de relancer leurs activités. Quel qu’en soit le coût, un tel programme sera de toute façon largement préférable au coût social, économique et surtout humain qu’engendrerait pour notre pays la disparition d’une part très importante de nos opérateurs économiques.
Nous exigeons une prise de conscience et une réaction digne de ce nom de la part de nos politiciens, tous partis confondus. C’est à ce seul prix que nous pourrons éviter une hécatombe de défaillances d’entreprises dans les semaines et les mois à venir.
L’heure est aujourd’hui à l’union et à la solidarité, il y va de la survie de tout un pan très important de notre société et de notre économie ! »
Daniel Cauwel
Président
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