Le SDI exprime son opposition au projet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke de supprimer les certificats d’incapacité de travail en cas d’absence de moins de quatre jours d’un travailleur et d’étendre la mesure aux indépendants et aux PME.
Depuis novembre 2022, dans les entreprises comptant 50 travailleurs ou plus, ces derniers ne sont plus tenus de fournir un certificat médical pour leur premier jour d’incapacité de travail. Ils peuvent utiliser cette dispense jusqu’à trois fois par an.
Le gouvernement envisage aujourd’hui d’étendre la mesure aux absences de moins de quatre jours et de la rendre applicable aux PME. Une analyse de l’impact des mesures actuelles est prévue pour cet automne, à partir de laquelle il décidera d’apporter ou non des ajustements au système.
De son côté, la Fédération Patronale Interprofessionnelle SDI s’oppose formellement au projet, estimant que celui-ci ouvrirait la porte à des abus inacceptables. Elle estime qu’à partir du moment où l’employeur doit payer le salaire garanti en cas de maladie, il est normal qu’en retour le travailleur prouve de manière objective la réalité de sa maladie.
Le SDI craint par ailleurs que certains travailleurs interprètent la mesure comme une opportunité de prendre 9 jours de congé par an sans justification et en profitent sans retenue.
Daniel Cauwel, Président du SDI et membre de la Chambre des Classes Moyennes de Brupartners : « Pour nos membres indépendants et PME, le système actuel est déjà très contestable. L’étendre à neuf jours par an et le rendre applicable aux petites structures serait tout bonnement intenable pour des raisons d’organisation interne. »
L’opposition du SDI à une extension de la suppression du certificat médical est confortée par les résultats d’une enquête de SD Worx publiée ce 26 juillet. Celle-ci confirme que 69% des PME sont contre la mesure. La majorité d’entre elles continue d’ailleurs à réclamer un certificat médical même pour une seule journée d’absence, seule une PME sur dix n’en exigeant plus !
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