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Minés par la crise, les indépendants lancent un appel : l’heure n’est plus aux demi-mesures !
16 avril 2020

Pour éviter une hécatombe d’entreprises et un carnage social, les indépendants et PME membres du SDI exigent des gouvernements fédéral et régionaux de ne plus se contenter de déclarations d’intention et de demi-mesures, mais de mettre immédiatement en œuvre des aides réelles, conséquentes et accessibles à toutes les entreprises préjudiciées !

A l’écoute du discours de Sophie Wilmès hier soir, les espoirs de milliers d’indépendants et de commerçants ont été déçus. Le plus grand flou règne toujours à propos du déconfinement et de ses étapes. En clair, les commerçants ne voient toujours strictement aucune perspective concrète de sortie de crise à l’horizon. Pendant ce temps, leurs charges s’accumulent et le gouvernement ne leur apporte aucune réelle réponse, tout cela alors que des milliers d’entre eux sont sans aucune rentrée financière et au bord de la faillite.

Aujourd’hui par exemple, quelque 60.000 exploitants horeca sont sans ressources depuis plus d’un mois pour payer leurs charges, alors qu’il s’agit d’un secteur particulièrement fragile. Ses exploitants sont aujourd’hui littéralement en train de mourir à petit feu !

D’une manière générale, le SDI constate par ailleurs qu’un indépendant sur trois ne bénéficie pas d’aide régionale. Pour ces milliers de personnes abandonnées à leur sort, la situation est encore plus critique !

Or, le SDI rappelle que derrière les commerces et les entreprises qui sont fermés ou qui fonctionnent au ralenti, il y a des hommes et des femmes qui ont pris le risque d’investir, qui ne bénéficient que d’un revenu de remplacement dérisoire, le droit passerelle, qui ont des familles à nourrir et qui ne méritent en aucun cas de plonger avec leur famille dans le gouffre de la précarité alors qu’ils ont cotisé toute leur vie.

Pour les indépendants, la crainte de ne plus être à même de rouvrir leur commerce ou leur entreprise est aujourd’hui énorme. Pour la plupart d’entre eux, les mesures de soutien actuelles sont totalement insuffisantes. Ce sont des gouttes d’eau qui ne leur permettent pas de survivre à moyen et long terme.

En outre, il devient chaque jour plus clair que le déconfinement durera longtemps et que la relance de notre économie prendra au moins six mois. Pour permettre aux entreprises de survivre jusque-là, il faut évidemment plus qu’un simple moratoire sur les faillites ou qu’un report de dettes. Le SDI refuse catégoriquement de se limiter à un report de charges. Il exige leur annulation complète, car il est évident que, même dans quelques mois, la plupart des indépendants ne pourront toujours pas se permettre d’y faire face. Pour les membres du SDI, il est impératif aujourd’hui qu’un énorme effort supplémentaire soit fourni par les Régions et le Fédéral pour faire infléchir la courbe des faillites virtuelles ou effectives qui s’annoncent.

En conclusion, le SDI estime que le gouvernement ne peut plus aujourd’hui se contenter de regarder les commerces et les entreprises disparaître sans réagir.

Le temps des demi-mesures politiciennes est dépassé. Les indépendants ont absolument besoin de réelles et importantes mesures de soutien financières et d’allègement d’impôts afin de leur permettre de surmonter cette crise qui s’éternise. Le SDI exige donc l’adoption immédiate d’un plan fédéral et régional de mesures de soutien conséquentes et structurelles de moyen terme. Pour la fédération, le coût d’un tel programme sera de toute façon largement inférieur au coût social, économique et surtout humain qu’engendrerait pour notre pays la disparition d’une part très importante de nos opérateurs économiques.

En outre, le SDI exige que ces mesures soient ouvertes sans restriction à tout indépendant ou entreprise pénalisé par la crise. C’est à ce seul prix que nous pourrons éviter une hécatombe de défaillances  dans les semaines et les mois à venir…

Enfin, à défaut éventuel de budget suffisant, le SDI propose une piste : la mise en place d’une taxe de solidarité sur la grande et moyenne distribution au profit des petits commerces. En effet, les grandes chaînes concentrent depuis plus d’un mois la presque totalité des achats de la population, elles ont été littéralement « dévalisées » par la clientèle, nombre de leurs rayons sont continuellement vidés et leur chiffre d’affaires a gonflé en conséquence. En outre, plusieurs d’entre elles semblent en avoir profité pour augmenter leurs prix et elles risquent fort de bénéficier, après la crise, d’un changement durable d’habitudes des consommateurs qui leur sera très bénéfique !

Pour le SDI, l’heure est en effet à l’union et à la solidarité, il y va de la survie de tout un pan très important de notre économie.

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